La cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais est un édifice romain de style gothique classique. Le début de la construction de la cathédrale date de 1176. Elle sera la troisième dans l'histoire. Trois siècles plus tard, on célébrera la fin des travaux avec l'évêque Jean Milet le 25 avril 1479. Elle est érigée en basilique mineure en 1857 (Est considérée comme basilique mineure, les églises dont l'architecture est particulière. Au XVIIIe siècle, le terme a pris un sens canonique sans rapport avec le style architectural pour les distinguer des quatre basiliques majeures uniquement situées à Rome).
Le diocèse de Soissons commence au IVe siècle, faisant suite au démembrement de celui de Reims. L'emplacement de la première cathédrale reste inconnu. En 815, la deuxième cathédrale, carolingienne, semblait se trouver à l'emplacement de la cathédrale actuelle. En 948, un incendie provoqué par le père d'Hugues Capet provoque des dommages importants. Les travaux de la troisième cathédrale commence à la fin du XIe siècle mais demeure une architecture mineure. Ce n'est qu'au milieu du XIIe siècle que débute le chantier d'envergure grâce à la volonté de trois évêques et qui donnera la cathédrale que nous connaissons aujourd'hui. La construction de la tour sud de la façade est inspirée de celles de Notre-Dame de Paris. Mais les travaux avancent doucement au milieu du XIVe siècle à cause de la guerre de Cent Ans.
En 1414, les Bourguignons assiègent la ville et laissent les habitants de Soissons récupérer les pierres du chantier pour réparer leurs maisons. Ceci est la cause de l'absence de tour nord par manque d'argent. En 1567, les huguenots occupent Soissons et vandalisent outrageusement l'édifice : le trésor est pillé, le clocher au-dessus du transept est renversé et la statuaire des portails est gravement endommagée. Durant la Révolution, la cathédrale subit de nouvelles dégradations. Sous le premier Empire napoléonien, la cathédrale abrite une poudrière et en 1815, une explosion détruit les vitraux de la nef.
À peine restaurée, la cathédrale sert de cible durant les combats de la Première Guerre mondiale. La partie supérieure de la tour de façade et les trois premières travées de la nef sont quasiment anéanties. Une longue restauration s'ensuit jusqu'en 1937.
La cathédrale est ouverte au public gratuitement en visite libre
Du 2 janvier au 31 décembre
Renseignements consultables sur le site de l'office de tourisme de Soissons